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5 août 2006 6 05 /08 /août /2006 20:38

Toutes les bonnes choses ont une fin. Nous voici de retour en France.

 

 

 

Nous revenons vraiment content du temps que nous avons vécu avec les jeunes. C’est la première fois que nous revenons d’un stage sans aucuns regrets, tout simplement content.

 

 

A l’heure de faire le bilan, nous allons donner la parole aux personnes avec qui nous vivions car finalement ce sont eux les seuls « juge » du temps que nous avons passés ensemble.

 

 

 

Il ne s’agit pas de juste de vouloir faire les malins en mettant en avant leurs compliments mais de vous montrer pourquoi nous revenons heureux et satisfait de ce voyage.

 

 

 

Elisée Musemakweli, le président de l’Eglise dont dépend le centre :

 

« Votre action nous a rappelé que les jeunes n’avaient pas seulement besoin de vêtements d’un toit et de quoi se nourrir. Ils ont aussi besoin d’amitié, d’être écouté,… Peut être l’avions nous un peu oubliés. »

 

 

 

Marie Louise Umwerina, la coordinatrice du CPAJ

 

« C’est la première fois que des Blancs viennent vers nous sans aucun sentiments de supériorité. Nous avons déjà reçu, beaucoup de volontaires occidentaux, tous très gentils, mais parce qu’il venaient dans l’idée de nous aider, ils se plaçaient malgré tout au-dessus de nous. Vous vous avez choisis de vivre avec les enfants, à leur niveau, cela change tout. »

 

 

 

 

Jean-Pierre Ntaganda, un ancien enfant du centre, devenu aujourd’hui un des encadreurs.  

 

« J’ai sentis que vous étiez différents, parce que vous avez choisis de vivre comme nous, sans supériorité. Le moment où je l’ai vraiment compris c’est quand j’ai vu Ben porté le sac de 25 kilos de charbon sur son dos. Jamais je n’avais vu un blanc porter quelque chose comme ça. »

 

 

 

Un jeune « nouveau » du centre lors de notre repas d’adieu avec tous les enfants : 

 

« Je voudrais remercier Ignace et Ben de ne jamais nous avoir regardé de haut et considéré comme des élèves. Ils nous ont appris à faire le pain pas en tant qu’enseignant, mais en tant qu’amis. »

 

 

Noël, 18 ans, le plus grand des enfants qui dorment au centre. Un de nos meilleurs amis.  

 

« Les jours que nous venons de passer ensemble nous ont appris belles des choses. Avec vous j’ai découvert des choses que je ne pourrais jamais connaître tout seul. J’ai retrouvé le vrai sens de vivre et la joie d’être homme malgré les difficultés que j’ai. »

 

 

 

Pendant que nous étions la-bas nous avons interviewé Venuste Kayimahe, rescapé du génocide, il travaillait dans le centre culturel français à Kigali avant le génocide.

 

 

Il est l’auteur de du livre France-Rwanda : les coulisses du génocide dont voici la critique :

 

La simplicité d’un récit vrai :

 

« France-Rwanda : les coulisses du génocide. Un titre un peu trop " choc " pour un livre au style simple et touchant. Si Vénuste Kayimahe évoque les relations complices de la France et des tenants du génocide, c’est avant tout son histoire personnelle que l’auteur nous raconte. Son innocence face à la discrimination dont, dès sa scolarité, il a été victime. Son ingénuité lorsqu’il travaillait au Centre d’échanges culturels franco-rwandais. Aux premières loges, il a vu comment Paris se faisait complice du régime corrompu et raciste d’Habyarimana. Il a été le bon nègre des officiels du Quai d’Orsay. Sans jamais collaborer, simplement en faisant son métier de technicien audiovisuel. Sans comprendre tout à fait l’horreur qui se tramait.

 

Puis vint la guerre. A force de maintenir un pouvoir décadent par une pression constante sur les ressorts de la haine raciale, le système Habyarimana implose. La collaboration française lui survit. Vénuste, comme bien d’autres, connaît alors l’exil. Sa situation au Centre lui fournit des appuis. Bien loti ? Comment accepter la mendicité de ceux -consulats, ambassades- qui lui tendent la main sans reconnaître l’Enfer dans lequel son pays est plongé ? Vénuste souffrira du silence mensonger des autorités françaises, rwandaises et kenyanes. Dans tous les pays qui l’accueillent, c’est l’omerta. L’Onu, la communauté internationale, se taisent. Lui-même, qui apprend la mort de sa propre fille par une lettre, se sent complice. " A divers degrés, l’Humanité entière est responsable ".  

 

Contre le silence, Vénuste a écrit ce livre. A lire absolument »

 

 

 

 

Voici donc la restitution des échanges que nous avons eu le lundi 8 mai 2006 au Restaurant Panafrique, à Kigali entre Venuste Kayimahe, Benjamin Chapeau et Ignace Fabiani. C’est un peu long, mais très intéressant.

  

 

 

 

12 ans après le génocide, comment jugez-vous la position du gouvernement français concernant sa propre responsabilité dans le génocide ?

 

 

J’ai l’impression que cela n’évolue pas. Il y a quelques balbutiements, quelques frémissements, comme la Commission d’Enquête Citoyenne (CEC). Mais cela ne va pas plus loin que ces balbutiements. Je suis déjà déçu par le travail de la CEC même si j’ai essayé de m’y investir.

 

 

 

Pourquoi êtes-vous déçu par la CEC ?

 

En fait cela se présente comme je m’y attendais : cela monte un peu comme un soufflet puis cela retombe sans aboutir à quoi que se soit. C’est ce que je disais au départ quand les gens voulaient monter ce projet. Il sont de bonne volontés c’est vrai, mais on dirait que ces gens là ne connaissent pas leur peuple ni leur gouvernants. Je me disais bien que cela n’irait pas très loin car la France officiel est très intelligente, elle sait comment éteindre un incendie, surtout quand cela menace chez elle.

 

 

 

Suite aux plaintes déposés contre des militaires français, l’attention se focalise de plus en plus sur ce qu’ils auraient faits pendant l’opération Turquoise, et pourtant d’autre témoins dont le générale Dallaire sur France Inter en 2004, affirment que des militaires français étaient là pendant toute la durée du génocide ? Qu’en pensez vous ?

 

Bon je ne pense pas que le Générale Dallaire ait intérêt à mentir là-dessus. Moi je ne les ai pas vu parce que je ne suis resté que 2 semaines pendant le génocide. Mais ce que j’apprenais quand j’étais à Nairobi, c’est qu’il y avait des soldats français qui étaient restés avec l’armée rwandaise. Certains se sont même retrouvés coincé au mont Kigali à un moment donné par le FPR, et ils ont du se replier à Gitarama avec le gouvernement génocidaire. Moi j’ai vu des gens qui ont été évacués par le FPR qui m’ont dit avoir vu des soldats français pendant le génocide. Certains de ceux qui travaillaient à l’ambassade de France m’ont dit qu’ils avaient vu au Rwanda en mai 1994 des personnes que nous avions côtoyés à l’ambassade ou au centre culturel français entre 1990 à 1994. 

 

Les militaires français ne sont pas tous partis en 1993. Certains sont restés. On les voyait dans la rue, venir au centre culturel,… Ils disaient être de la coopération militaire.

 

 

 

Qu’est-ce que ces militaires faisaient entre 1993 et le début du génocide ?

Ils encadraient l’armée rwandaise. Ils préparaient la guerre contre le FPR.

 

 

 

Et pendant le génocide, quelle pouvait être leur rôle ?  

Pareille, ils encadraient les génocidaires.

 

 

Pourquoi ?

Pour eux c’était la poursuite de la guerre contre le FPR. Ils devaient soutenir un régime qui menaçait de s’écrouler alors qu’ils avaient œuvrés à la constituer pendant quatre ans. Ils ne pouvaient pas l’accepter. Les ordres de Paris c’était de soutenir quoiqu’il arrive ce gouvernement.

 

 

Même au point de soutenir un génocide ?

Oui. Cela ne rentrait pas en ligne de compte.

 

 

 

Les militaires français présent au Rwanda portaient quel uniforme ?

Cela dépendait des unités dans lesquelles ils étaient incorporés, parce qu’il y en a certains qui restaient dans leurs unités française, d’autre qui intégraient des unités rwandaise,… Il y en avait qui voulaient se déguiser et d’autres qui ne se déguisaient pas.

 

 

Entre 1990 et 1994, avant le début du génocide, j’en ai vu qui portaient entièrement l’uniforme rwandais, de haute en bas, d’autres qui portaient l’uniforme des légionnaires, d’autres des paras. Là c’était un jeu de théâtre. Parfois les légionnaires portaient des habits de parachutistes. Apparemment ils jouaient un jeu pour nous troubler. Nous ne savions plus qui était qui. 

 

Ce qui confirme aussi que certains français portaient l’uniforme rwandais et même qu’ils étaient là pendant toute la durée du génocide, c’est le fait que le journaliste du Figaro, Patrick de Saint Exupéry, raconte que pendant l’opération turquoise il a vu un militaire français portant une vareuse de l’armée rwandaise s’effondrer sous ses yeux. Forcément cet uniforme rwandais il ne l’avait pas quitté depuis bien avant le génocide. Il n’est pas venu avec l’opération Turquoise pour s’habiller en militaire rwandais. Cela signifiait qu’il avait suivi le cheminement de l’armée rwandaise depuis le début du génocide. Il n’y a pas d’uniforme de l’armée rwandaise en France et en tout cas aucune raison pour qu’un militaire français intervenant sous mandat de l’ONU décide de porter l’uniforme d’une armée qui est entrain d’encadrer un génocide. S’il le porte, c’est qu’il a toujours été là. Ce sont des choses comme ça qui énervent car on voit comme les gens sont de mauvaise fois quand ils essayent de nier l’évidence.

 

Ce que je sais aussi c’est que quand tu passes à Kibuye ou les français sont passés pendant Turquoise, les personnes nous ont donné de nombreux témoignages sur le fait que les Français disaient aux génocidaires : « il faut enterrer tous ces corps, il ne faut pas que les journalistes ou les satellites les voies ». Donc ils donnaient des conseils aux Hutus qui avaient commis le génocide. Les français étaient accompagnés par certaines autorités locales qui ont encadré le génocide. Ils conseillaient aussi de raser complètement les maisons détruites pour que cela ressemble à des champs cultivés et que l’on ne voit pas les destructions. Au départ moi je ne prenais pas trop au sérieux les gens qui nous donnaient ces témoignages, même s’ils avaient l’air spontanés. Mais à force que ces témoignages se multiplient à la fois dans la bouche de certains génocidaires et de certains rescapés, j’ai fini par accepter qu’il y ait une partie de vérité dans tout cela.

 

 

Est-ce que vous ne pensez pas que les Rwandais utilise la France pour se dédouaner d’une partie de leur propre responsabilité dans le génocide ?

  

 

Je ne sais pas. En tout cas, je crois que le Hutu des collines qui avoue qu’il a coupé des gens il ne dit pas que c’est le français qui est venu lui dire de couper les gens, mais quand il me dit que le français est venu lui dire d’enterrer les corps alors je suis porté à le croire. En me disant cela il ne se décharge pas de son propre crime.

 

 Je pense qu’il faut faire une distinction entre les témoignages des simples paysans et des anciens militaires qui eux sont probablement amenés à mentir sur la France pour se défendre.

 

 

 

En France certains universitaires veulent ramener le débat autour de l’attentat contre l’avion qui transportait le président Habyarimana, qui a eu lieu le 6 avril 1994 et qui serait le signal déclencheur du génocide … Qu’en pensez-vous ? Qu’en pensent les rwandais ?

 Les rwandais ne savent pas trop quoi en penser. Tout et son contraire a été dit sur cet attentat. Mais que l’attentat ait été commis par la France, par des extrémistes Hutus ou par le FRP, cela change quoi ? Cela change quoi par rapport aux nombreux massacres de Tutsis qui ont eu lieu entre 1990 et 1994 alors même que des soldats français étaient partout au Rwanda ? Cela change quoi concernant la nuit du 6 au 7 avril 1994 où la garde présidentielle, qui avait été formé et était encore encadrée par des militaires français, s’est mise dès la chute de l’avion a procédé à l’élimination de tous les Hutu membres de partis d’oppositions ? Cela change quoi sur toute la période du génocide ? Cela change quoi concernant les bébés qui ont été tués, les mamans enceintes qui ont été éventrés ? Ce ne sont pas eux qui avaient descendus l’avion. Ma fille qui avait 13 ans, ce n’est pas elle qui a descendus l’avion. Ma mère avait 73 ans et habitait à 150 kilomètres de Kigali, ce n’est pas elle qui a descendus l’avion. Pourquoi les ont-ils massacré ?

 

 

 Si c’est Kagame qui a descendus l’avion, tout le monde savait où il était, pourquoi ils ne sont pas allés le chercher. Les Français avaient les moyens d’arrêter le génocide s’ils l’avaient voulus.

 

 Je crois donc que l’avion c’est juste pour détourner l’attention. Car on peut dire que l’attentat contre l’avion a déclenché le début du génocide, mais ce n’est pas l’avion qui a planifié le génocide, qu’il l’a organisé. Le génocide était préparé avant et il était préparé avec la France, avec les militaires français, avec l’ambassade de France. L’histoire de l’avion ne va pas exonérer les génocidaires.

 

  

 

Comment jugez-vous le travail accomplis par les Gacaca, les tribunaux populaires ?

 C’est une demi-réussite, ou un demi-échec comme on veut. Mais il n’y a pas de solution miracle et celle-ci marche tant bien que mal. Mais surtout les Gacaca cela fait aussi partie de ces preuves qui accusent l’humanité. Ce qui m’intéresse c’est cette vérité qui transparaît dans les Gacaca, cette reconnaissance par des rwandais qui ont commis le génocide qu’ils ont bien commis un génocide. Mais aussi les belges, mais aussi les français, les suisses, les américains,… ne pourront plus dire qu’il n’y a pas eu de génocide des Tutsis au Rwanda, que c’était juste une guerre ethnique… Si 1 million, 2 millions ou plus de rwandais disent dans les Gacaca, « oui nous avons commis le génocide, nous devions tués tous les Tutsis pour les exterminer », et si c’est consigné quelque part, s’ils disent tous les préparatifs qu’il y a eu, comment ils ont été sensibilisés, comment ils ont reçus des armes, comment ils ont été encouragés à creuser des trous,… là cela fait quand même une accusation énorme, cela fait une vérité que nulle ne pourra effacer, pas même le bon Dieu.

 

 

 

Pour moi c’est cela le plus grand avantage des Gacaca, la vérité de l’histoire qui est une vérité qui restera.

 

 

 

 

Le gouvernement parle beaucoup de réconciliation. Et vous qu’en pensez vous ?

Moi je ne crois pas en la réconciliation. Enfin c’est plutôt que je n’ai pas envie de me réconcilier. Je n’ai pas besoin de me réconcilier, je n’ai fait de mal à personne. Pourquoi on me demande de me réconcilier ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que les Tutsis ont fait ?

 

 

La réconciliation c’est de la politique. Le mot « réconciliation » cela implique beaucoup de choses. Qu’on parle de pardon, oui. Que des gens demandent pardon pour avoir tués, et torturés d’autres personnes, qu’on aille voir des rescapés pour les supplier d’accorder leur pardon, cela je le comprends, qu’on les supplies, mais qu’on ne les oblige pas. Personne ne doit être obligé de pardonner.

 

Mais la réconciliation ? Il me semble que l’on se réconcilie quand on a tous les deux fautés, qu’on a chacun notre part de mauvaise conduite envers l’autre. Moi je n’en ai pas eu. J’y reviens, mais ce n’est pas ma fille qui avait 13 ans qui s’est mal conduite contre ces gens là, elle ne savait même pas ce que c’était qu’un Hutu et un Tutsi. Ce n’est pas ce fétus qu’on a extrait du ventre de sa mère pour l’écraser contre le mur qui avait mal agit !… Les gens peuvent demander un pardon qu’on leur accordera ou pas mais que l’on nous parle pas de réconciliation.

 

C’est aussi la pression de la communauté internationale qui veut absolument que l’on parle de réconciliation sinon ils ne nous laissent pas vivre. Ok, mais pour moi ce mot c’est une blessure de plus parce qu’on me culpabilise, on m’oblige à me culpabiliser, et à ressentir que je dois quelque chose à l’autre, à celui qui à tuer les miens. On me dit que je dois faire un pas vers lui et que l’on se pardonne mutuellement. Mais qu’est-ce que je lui ai fait ?

 

Vraiment ce mot est blessant. Qu’on me demande pardon je peux accorder. Et encore, je n’accorderais le pardon que pour ce qui m’a été fait à moi, pas pour ce qui a été fait aux miens. Ils n’ont qu’à aller les chercher là où ils sont pour leur demander pardon. Je n’ai pas le droit de pardonner à leur place.

 

  

 

Les rwandais arrivent-ils à revivre ensemble ?

Les gens vivent ensemble par la force des choses, parce qu’on est obligé puisque ce sont de voisins qui ont tués d’autres voisins et que après le génocide on est toujours voisins. Et puis c’est l’instinct de survie qui oblige les gens à vivre ensemble, à se supporter,… parce qu’ils n’ont pas le choix. Je crois que les gens essayent d’oublier, qu’ils essayent de ne pas manifester tous les jours ce qui leur fait mal. La souffrance cela ne veut pas forcément dire l’esprit de revanche. La souffrance on la vit au quotidien, on la vit dans ses nuits, on la vit toutes les secondes, toutes les minutes, elle est dans la peau et dans le cœur. Mais la souffrance ne signifie pas revanche, ne signifie pas vengeance. On peut vivre avec sa souffrance en présence de celui qui vous a fait ça. Ce qui serait le plus dure, c’est d’avoir toujours peur que cela recommence. De se dire, le voisin qui est là en face de moi, devant ma porte, qui a tués mes trois enfants, il est peut être entrain de planifier de me tuer, là évidemment ce ne serait pas vivable. Donc la seule chose qui fait que les gens peuvent vivre ensemble, c’est que les uns vivent avec leur souffrance, les autres espérons-le avec leurs remords, mais ils ne vivent pas avec leur rancœur. Ce que l’on ne veut pas c’est vivre avec la hantise que cela recommence. Heureusement il existe quand même une sécurité relative au Rwanda aujourd’hui.

 

 

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commentaires

M
Bonjour, <br /> Je m'appelle Marianne et je suis québécoise. Je sais que le blog n'est pas récent, mais si l'une des deux personnes qui sont parties au Rwanda au centre CPAJ voit ce message, est-ce que vous pourriez me faire signe, j'aimerais entrer en contact avec vous puisque j'aimerais visiter ce centre. Merci
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